Emily && Rachel

Arrivée à Rosewood il y a quelque jour, j'ai à peine eu le temps de souffler. Avec l'emmenagement, les cartons et les déménageurs à payer, la semaine a été plutôt chargée en émotion. Sans compter toute la paperasse dont j'ai rapidemment due me débarasser ainsi que l'inscription dans mon nouvel établissement où je commencerai à étudier en debut de semaine prochaine. Vendredi soir : la délivrance. Si bien que ma sieste d'une petite heure s'est prolongée jusqu'au lendemain matin aux environs de quatorze heure, ce qui ne m'arrive strictement jamais.
Remise sur pied, je m'étais enfin décidée à profiter de mon nouvel appartement dont je suis bien plus que satisfaite. Ma chambre spacieuse qui donne sur la salle de bain ainsi que la cuisine américaine donnant sur la sale à manger sont de véritables réussites, mais mon plus grand plaisir reste tout de même l'immense terrasse qui fait le tour de l'appartement. J'ais toujours adoré m'y assoir à l'aube, approcher mon visage d'une tasse de café chaud et observer l'imprenable vue sur la ville. C'est un plaisir que je m'offre lorsque le week-end est là et que je n'ai bien évidemment pas veillée toute la nuit. Les lendemains de soirée sont bien moins agréables. Après avoir petit déjeuner, je saisis le livre posé sur ma table de chevet et m'assiée de nouveau à l'air frais. En ce moment je dévors une oeuvre de Kundera intitulée L'insoutenable légèreté de l'être. J'ai une grande admiration pour cet auteur masculin qui approche la psychologie féminine bien mieux que certaine femme elles même. Il est époustouflant, on ne ressort jamais indemne de ses lectures et c'est cet état de reflexion constante qui me plait chez lui. Cependant j'ai à peine le temps de finir mon chapitre que j'entends quelqu'un sonner à la porte de l'appartement et me dirige donc pour ouvrir à cette personne. A ma grande surprise j'apperçois le visage d'Emilie Fields à travers le judas, je l'ai rencontrée la semaine dernière en allant faire un tour à la piscine et je lui avais donné mon adresse, au cas où elle voudrait me rendre visite. Elle est assez gentille comme fille, très jolie et avec un peu de mystère qui charme. Je lui ouvre tout sourire et la fait rentrer. Elle semble apprécier l'appartement et me complimente sur la décoration, ce qui ne manque pas de me satisfaire. Finalement, on s'assoit sur le grand canapé en cuir noir du salon et je me rends compte que ma tenue n'est pas des plus présentables, en effet je ne porte qu'un short très court et un debardeur noir mais ça ne semble pas la déranger donc je poursuis tout naturellement notre conversation.

-Au fait je ne t'ai pas demandé, qu'est-ce qui t'amène ici?