EVE LULLABY ROE-MOORE

Ft Kaya Scodelario

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NOM(S): Roe-Moore. PRÉNOM(S): Eve Lullaby AGE: 20 ans STATUT CIVIL: Amoureuse mais .. MÉTIER OU ÉTUDES: Étude de psychologie GROUPE: Outsider MON SECRET:Je suis escort-girl

« Naïve Romantique Rêveuse Lunatique Impulsive Têtue Fière Douce Nerveuse Stressée Maniaque Fêtarde Intelligente Attentionnée A l'écoute Tolérante Ouverte Rancunière Sociable Talentueuse Créative Compliquée Câline »

« « On a pas tous la chance de venir d'une grande et belle famille riche et unie. Non. Moi, en tout cas, c'est pas mon cas.

Je suis née il y a 20 ans de ça à San Francisco. Une belle et jolie ville, peu ensoleillée pour la Californie mais magnifique tout de même. Ma mère, Susan N. Roe, a accouché de sa première petite fille - moi - à l'âge de 17 ans. Elle était toute jeune, hein ? Pas l'âge d'avoir un bébé me direz-vous ? Pourtant, contrairement à bien des jeunes filles, elle a tenu à me garder et à m'élever surtout. Loin d'elle, l'envie de serrer son bébé dans ses bras puis de le confier à de parfaits inconnus. Alors, on s'est installé dans le quartier de Castro, pas très loin du Tenderloin, à SF. Quartier plutôt pourri mais dans nos moyens. Elle était serveuse, un métier qui ne paie malheureusement pas assez même si on enchaîne les heures. Je ne la voyais pas beaucoup, elle travaillait souvent le soir et c'était ses copines qui me gardaient. Moi, j'aimais ça. Je savais que mon enfance n'était pas comme toutes celles des autres enfants à l'école mais ça ne me dérangeait pas. Je vivais dans une sorte de bulle et j'aimais ça. Je n'avais pas beaucoup de copines à l'école, c'est vrai mais je m'en fichais. Je m'amusais bien comme ça, je n'avais besoin de personne. Seul luxe que ma mère s'est permis de m'accorder, la danse. Très jeune, elle m'a inscrite à des cours de danse classique, redoublant d'effort au boulot pour pouvoir m'offrir ce petit plaisir. La danse devint rapidement une passion pour moi et j'étais même plutôt douée pour ça avouons le. Ma prof m'avait pris sous son aile et elle s'amusait à me traîner à ses autres cours de danse, salsa, rock acrobatique, hip hop, ... Je passais sans difficulté d'un univers à l'autre, adorant la sensation que me procurait chaque cours de danse. Bien entendu, je préférais le classique. J'avais l'impression de contrôler les choses ainsi. Malheureusement on ne contrôle pas toujours tout et lorsque j'eus 11 ans, ma mère mourut. Cancer généralisé. Personne ne l'avait vu venir et je me suis retrouvée seule. Dans un foyer. J'y suis restée quelques années, jusqu'à mes 14 ans. Les gens n'aiment pas adopter les adolescentes. C'est moins marrant. Ils préfèrent les bébés, ceux qu'ils peuvent aimer déjà tout petit. Moi, on me regardait mais on ne me choisissait jamais. Je n'étais pas la seule ado heureusement et pour la première fois, je me suis fait de vraies copines. On avait vécu le même drame et on se soutenait du mieux qu'on pouvait. On avait l'impression que rien ne nous séparerait jamais. Mais malheureusement, les unes après les autres, nous partîmes. On m'avait trouvée une famille d'accueil loin de San Francisco, à l'autre bout du pays, à Rosewood, un bled dont je ne connaissais même pas l'existence. C'était une nouvelle vie qui commençait pour moi.

Je compris rapidement que Rosewood était une banlieue de bourges. Mais pourtant ma famille n'était pas de ces gens là. Plutôt modestes, plutôt simples même. Ils bossaient tous les deux, la mère comme secrétaire et le père comme comptable dans une petite boîte. Ils avaient un fils, un peu plus âgé que moi de quelques mois et une fille plus jeune que moi. A peine deux ans de moins. Je me demandais bien pourquoi ils avaient pris la décision de m'adopter puisqu'ils avaient déjà deux enfants mais apparemment, c'était juste parce que c'était des gens avec la main sur le coeur et que la maman avait toujours rêvé d'avoir 3 enfants, 4 même mais il était trop tard maintenant donc elle avait choisi de m'adopter moi, déjà ado. Ca lui convenait. L'époque biberon-couche culotte la faisait plus chier qu'autre chose alors ça ne lui manquerait pas ! Je me plaisais assez dans cette nouvelle vie avouons-le et j'eus même le droit de reprendre la danse. Ce fut dur. 3 ans sans technique, sans cours, ça se ressentait. Pourtant, ça revint vite et je retrouvais rapidement un niveau plus que satisfaisant. Le temps passait à une vitesse folle et je me retrouvais vite à la fin du lycée. Et là, il fallait choisir ses études, payer l'université surtout. Mes "parents" n'étaient pas assez riches pour payer l'université à leurs trois enfants et je commençais donc en début de terminale un boulot de serveuse pour mettre de côté. Ce que je ne leur disais pas, c'est que je faisais aussi un autre boulot, plus lucratif : escort-girl. J'allais dans la plus grand ville à côté, pas très loin de chez nous, à peine 1h en voiture et j'accompagnais des hommes riches à des soirées, à des dîners mondains. Je ne vendais jamais mon corps, c'était un principe. C'est ainsi que j'ai pu me payer mes études et arriver où je suis aujourd'hui. 3ème année pour moi. Mon domaine ? La psychologie. Pourquoi ? Parce que j'ai toujours voulu aider les gens à aller mieux, à s'en sortir. Je pense me spécialiser pour les enfants et adolescents, je suis une spécialiste. Je continue mon "petit job" histoire de vivre décemment, même mieux que décemment. Un petit studio à Rosewood depuis peu, des cours de danse fréquents, des beaux vêtements... Vivre dans une ville de bourges, ça donne envie d'en être un avouons-le et je dois avouer que j'ai tendance à envier ces nanas du campus vêtue de vêtements de marques et qui n'ont qu'à claquer des doigts pour avoir ce qu'elles veulent.

L'amour ? Oui, c'est vrai ... Je ne vous ai rien dit là-dessus ... C'est compliqué en fait. Comment dire ? Je suis amoureuse de mon demi-frère. Lui aussi. On a eu une petite histoire mais on a vite arrêté. Même si on n'a pas le même sang, comment dire à nos parents qu'on s'aime ? En plus, je sais qu'il désapprouverait totalement mon "job" et ne l'accepterait pas. Alors, je m'éloigne de lui même si ça me blesse. C'est la vie, hein ? »